
L’utilisation exclusive d’éthanol est-elle préjudiciable au véhicule ?
L’utilisation exclusive d’éthanol dans les voitures à carburant modulable ou ayant subi une reprogrammation est-elle nocive pour le moteur ou d’autres pièces du véhicule ? Faut-il toujours ajouter un peu d’essence pour « lubrifier » le système ? Qui n’a jamais entendu une ou plusieurs de ces questions sur l’utilisation exclusive de l’éthanol dans les véhicules ? Encore plus dans un pays comme la France où les chiffres parlent d’eux-mêmes. Notre pays dispose de 120 000 nouvelles voitures roulant au Superéthanol, représentant 300 000 voitures sur le marché français avec une nette augmentation de 67 %.
Ces questions peuvent parfois ressembler à des affirmations incontestables, mais il n’y a pas lieu d’être trop prudent, car il pourrait s’agir de quelques-uns des mythes et des sophismes entourant l’utilisation de l’éthanol dans les voitures.
Éthanol ou essence : les performances du moteur
Dans les véhicules équipés de moteurs flex-fuel ou ayant subi une reprogrammation ethanol, l’utilisation d’éthanol hydraté permet d’augmenter la puissance et le couple du moteur. En effet, l’éthanol a un indice d’octane plus élevé que l’essence, ce qui permet au système électronique d’avancer la courbe d’allumage du moteur, contribuant à l’amélioration de ses performances.
Avec l’essence, le moteur chauffe plus vite et la consommation de carburant, en km/l, est plus faible (par rapport à l’éthanol). En outre, le véhicule est plus lent, c’est-à-dire qu’il perd en accélération et en vitesse. Avec l’éthanol, c’est l’inverse : le moteur met plus de temps à chauffer, la consommation de carburant est plus élevée (par rapport à l’essence). En revanche, la voiture est plus rapide, c’est-à-dire qu’elle accélère mieux et a une meilleure tenue de route.
L’utilisation de l’éthanol seul est-elle mauvaise pour le moteur ou le véhicule ?
L’utilisation exclusive d’éthanol hydraté dans un moteur flex-fuel ne pose aucun problème de fonctionnement et n’endommage pas le système d’alimentation en carburant. Dans les moteurs flex-fuel, tout le traitement de revêtement des pièces en contact avec le carburant a été conçu pour l’éthanol hydraté, dont l’impact sur l’oxydation est plus important que celui de l’essence.
Le véhicule flex-fuel est conçu pour fonctionner avec un carburant ou un autre, mélangé ou non, aussi longtemps que cela est nécessaire, jusqu’à ce que cela convient le mieux à l’utilisateur.
Mélanger un peu d’essence pour « lubrifier » le moteur ?
En ce qui concerne les moteurs flex-fuel, il n’y a pas de recommandation des constructeurs à ce sujet. L’éthanol hydraté n’a que deux carbones dans sa composition, contre quatre à douze pour l’essence. Cela se traduit naturellement par un pouvoir lubrifiant plus faible. Mais comme le système d’alimentation d’un moteur polycarburant est conçu pour l’éthanol hydraté, il n’est pas nécessaire, selon les fabricants, de l’utiliser en alternance avec l’essence.
N’utiliser que de l’éthanol pendant des jours
Étant donné que le traitement interne des moteurs flex-fuel qui ont fait l’objet d’une reprogrammation voiture prévient les problèmes d’oxydation, les avantages peuvent être évalués en termes d’équation de prix entre l’éthanol et l’essence par rapport aux performances du moteur avec l’un ou l’autre carburant.
À volume égal, l’éthanol hydraté a un pouvoir énergétique inférieur d’environ 30 % à celui de l’essence. C’est pourquoi il consomme davantage dans un moteur flex-fuel. Chaque utilisateur doit donc évaluer la meilleure performance de son véhicule avec l’essence ou l’éthanol, en fonction des conditions de circulation, de la distance, de la ville ou de l’autoroute, de l’approvisionnement en carburant, etc.
Le seul avantage est peut-être la réduction de la carbonisation du moteur. La carbonisation est une sorte de « charbon » qui s’accumule en couches, en particulier sur la tête du piston et les soupapes d’admission. Avec le temps, cette couche affecte les performances du moteur.